So come on love, draw your swords.
Mon beau-père écoute Draw Your Swords d'Angus &
Julia Stone fort dans le salon, et je ne comprends pas ce que ça peut bien lui
faire ressentir. Je sais que j'ai tendance à sous-estimer les états d'âme des
autres et à exagérer les miens au point de presque me considérer comme un cas
clinique, mais l'éventail des sentiments de mon beau-père me paraît quand même réduit.
Son moment de satisfaction le plus intense doit être l'orgasme qu'il arrive à
se donner en regardant son porno quotidien (American Beauty un peu), et je l'ai
bien vu quelques fois énervé, mais jamais après une accumulation de
circonstances, juste pour un évènement précis, autrement dit, une fois le
problème résolu, toute trace d'agacement avait disparu. Ecouter des chansons
tristes doit sûrement apporter un relief bienvenu à son existence. "I aint
got nothing left to give, nothing to lose". J’ai l’impression que c’est de
la torture, que quelqu’un est en train de compter combien de temps je vais mettre avant de
fondre en larmes et enrouler mes bras autour de moi.
Je vais me lancer un Glee, et tout ira mieux.